Dans la vie, tout paraît petit et de courte durée. La vie, c’est un dé qu’on lance : on ne peut pas revenir en arrière. Il y a des gens qui ne vivent pas leur existence présente : ils mettent tout leur zèle à se préparer, pour ainsi dire, à vivre une autre vie qui n’est pas de ce monde ; en attendant, le temps file…
Ceux qui travaillent épargnent, peinent et accumulent, sont heureux pour autant qu’on puisse avoir une idée de leur plaisir. Mais quand, pour s’en servir, ils prennent sur le capital, ils souffrent comme si c’était dans leur chair qu’on leur portait atteinte.
Source : Antiphon le Sophiste - Fragments