L’homme sans pudeur, insolent comme une pie,
Médisant, présomptueux, arrogant, corrompu,
Comme sa vie est commode !
La vie de l’homme modeste, soucieux de pureté,
Détaché, calme, avisé, rempli de probité,
Comme elle est exigeante !
Tête grisonnante ne fait pas l’Ancien.
Age murissant est parfois âge pour rien.
Un verbe haut, une belle apparence
N’ont jamais rendu respectable
Un homme que dominent
L’envie, l’avarice et la fourberie.
Indolent, inactif, paresseux et découragé
Malgré sa force et son jeune âge,
Celui qui ne s’engage pas quand il faudrait s’engager
Ne trouvera certes pas la voie par sa sagesse.
Parole contrôlée, pensée contenue,
Et corps se comportant avec vertu :
Quand ces trois modes d’action sont purifiés,
On réalise la voie enseignée par les sages.
Mal accomplie est l’action
Qui appelle le repentir,
Et dont on cueille le fruit dans les cris et les larmes
Une action est bien accomplie,
Si aucun remords ne s’ensuit,
Et qu’avec joie et plaisir on cueille son fruit.
Celui qui conseille, enseigne, éloigne du mal,
Comme il plaît aux hommes de bien !
Comme il irrite les méchants !
Calme en pensée, calme en parole, calme en action,
Tel est celui qui a gagné l’apaisement,
S’étant libéré par un savoir véritable.
Celui qui contient la montée de sa colère
Comme il retiendrait un char qui s’emballe,
C’est lui qu’on peut appeler un conducteur.
Les autres ne font que tenir les rênes.
Source : Le Dhammapada, recueil des paroles du Bouddha (Siddhartha Gautama)
