Nezahualcoyotl – Le roi poète

Introduction

La culture aztèque est la plus récente et la dernière des civilisations précolombiennes dans l’aire mésoaméricaine, le point de bascule qui émergea au XIVe siècle pour disparaître brutalement en 1525 avec la mort du dernier roi aztèque Cuauhtémoc et l’avènement de la Nouvelle-Espagne.

Les écrits qui nous sont parvenus dans leur langue, le nahuatl, relatent néanmoins de nombreuses facettes de leur culture avec entre autres des chroniques historiques, des rituels, des livres divinatoires, des texte poétique ou juridiques.

D’écriture picturale à l’origine (des symboles pour représenter des mots, des concepts, des sons), le nahuatl s’est romanisé avec l’arrivée des Espagnols et l’utilisation de l’alphabet latin, permettant à ces derniers de traduire plusieurs œuvres notamment les codex aztèques, des tableaux écrits avec des glyphes qui servent d’aide-mémoire et fonctionnant parallèlement à une tradition orale. «Peindre» et «écrire» se disent par ailleurs de la même manière en nahuatl : icuiloa.

Extrait d’un codex aztèque, le Codex Borbonicus, représentant l’élaboration du calendrier

Nezahualcoyotl (1402 – 1472) est un des grands noms de la poésie précolombienne dont l’oeuvre qui nous est parvenu est courte mais importante. En effet, ce dirigeant de la cité-État de Texcoco est l’héritier d’une grande civilisation, au sommet de sa puissance avant son effondrement un siècle plus tard.

Les cités-États précolombiennes

Bien avant que les Aztèques apparaissent, d’autres civilisations se sont succédé et participèrent à la formation des références précolombiennes qui nous sont encore familières de nos jours.

Plusieurs traces préhistoriques datées de -15000 avant J.C. dans le Mexique central nous révèlent des peuples chasseurs de mammouths ou d’autres animaux sauvages qui peu à peu développeront une agriculture de subsistance avec des cultures variées : maïs, haricots, calebasses, tomates ou piments. Cette première période, appelée période préclassique, culmine avec la civilisation des Olmèques entre -1200 et -400 avant J.C. Trait d’union entre l’organisation du village et celle de la ville, les Olmèques apporteront les traits essentiels des civilisations les succédant pour les siècles à venir : architecture monumentale avec pyramides, autels et reliefs sculptés, écriture hiéroglyphique et computation du temps avec l’élaboration de calendrier.

Culture la moins bien connue de la Mésoamérique, son étude est relativement récente : plusieurs artefacts olmèques avaient été retrouvées au XIXe siècle, comme la première tête colossale découverte en 1862, mais c’est au début du XXe siècle que les spécialistes ont identifié cette culture propre.

Tête colossale olmèque en basalte, datée d’au moins de 900 av. J.-C.
Autel olmèque – Photographie de 1960 – Mexique, Parc de La Venta
Statue olmèque de «la Femme scarifiée», découverte sous les eaux en 2005 et vieille de 2500 ans, dont la finesse contraste avec les autres sculptures olmèques

La période dite classique en Amérique centrale se poursuit jusqu’au premier millénaire de notre ère avec plusieurs foyers principaux de culture dont les Mayas et les Zapotèques. Les pyramides de Teotihuacán et leur religion avec le dieu de la Pluie (que les Aztèques appelleront Tlaloc), le Serpent à Plumes (Quetzalcóatl) ou la déesse de l’Eau (Chalchiuhtlicue) sont des exemples qui frappèrent l’imagination des européens et restent encore de nos jours emblématiques.

La Pierre du Soleil, calendrier aztèque retrouvé à Tenochtitlán
Gravure sur cuivre d’Antonio de León y Gama
Gravure représentant une sculpture de la déesse Chalchiuhtlicue, déesse des rivières, des lacs, protectrice des naissances et des rituels
Quetzalcóatl tel que dépeint dans le Codex Telleriano-Remensis

Durant toute cette période, où donc se placèrent les Aztèques ? Selon les chroniques autochtones, les Aztèques sont qualifiés d’«azteca chichimeca», c’est-à-dire «Barbares d’Aztlán» du nom du pays situé au Nord-ouest du Mexique et parlant le nahuatl. Partageant le mode de vie des tribus guerrières, nomades et chasseresses, ils resteront pendant un millénaire en dehors du plateau central du Mexique.

Entre-temps, la civilisation toltèque s’épanouit à partir du XIe siècle sur ce plateau du Mexique, apportant l’usage de la langue nahuatl qu’ils partageaient avec les peuples plus au nord et leurs coutumes bien différentes : les sacrifices humains, autrefois interdits, commencèrent, au culte du dieu de la Pluie succéda la religion astrale et le culte de l’Étoile du Matin, une organisation sociale militariste se mit en place.

Succombant à des divisions internes et l’invasion de nouveaux migrants, la puissance toltèque s’effondra en 1168, donnant l’occasion aux «Barbares d’Aztlán» de s’établir dans les forêts du Mexique central, puis un siècle plus tard dans la vallée de Mexico.

Dans un premier temps, les Aztèques menèrent une vie amphibie, partagée entre les marécages et les îlots de la lagune pour finalement fonder Tenochtitlán (Mexico) en 1325 dont la légende raconte que la cité fût révélée et devait être bâtie aux milieux des joncs, parmi les roseaux, sur une île rocheuse où l’on verrait un aigle dévorant un serpent.

Glyphe aztèque pour la ville de Tenochtitlán (Codex Telleriano-Remensis) : sur une pierre repose une figuier de Barbarie avec des fleurs de part et d’autre des branches
Détail central du drapeau du Mexique reprenant la légende de Tenochtitlán : un aigle dévorant un serpent et reposant sur un figuier de Barbarie, lequel pousse sur un rocher émergeant du lac Texcoco

Plusieurs conflits émergèrent entre cités-États pour aboutir à une paix et un équilibre des forces avec la Triple Alliance de Tenochtitlán, Texcoco et Tlacopan. Bien vite, à l’intérieur de cette Ligue, le rôle militaire dominant passa aux Aztèques de Tenochtitlán tandis que Texcoco, sous le gouvernement du roi poète Nezahualcoyotl, se transformera en une métropole des arts, de la littérature et du droit.

Chronologie simplifiée des civilisations précolombiennes

Nezahualcoyotl

La définition de l’identité aztèque est plus complexe qu’une simple appartenance à une aire géographique – de même que l’aire de la langue nahuatl englobe des populations allant du Mexique jusqu’au Guatemala. La zone d’influence du pouvoir aztèque comprend des cités-États vassales, indépendantes, alliées voir même hostiles. Les «Guerres fleuries» telles que l’appelaient les aztèques n’avaient pas pour but premier la conquête territoriale mais la capture de prisonniers à sacrifier aux divinités. Ces dissensions et le morcellement de ces cités-États furent compris très vite et exploités par les Espagnols lors de leur avancée jusqu’à Tenochtitlán, jouant avec les inimitiés et les rancunes locales contre la domination militaire aztèque.

Le prince Nezahualcoyotl («Coyote-famélique») naît en 1402 à Texcoco, capitale de la province d’Acolhuacan au nord-est de la vallée de Mexico. Allié de Moctezuma, le souverain de Tenochtitlán, Nezahualcoyotl est alors un prince héritier des Toltèques, avant de participer à la Triple Alliance qui regroupa et scella en quelque sorte les trois métropoles d’importance autour du bassin de Mexico : Texcoco, Tenochtitlán et Tlacopan.

Glyphe de la province d’Acolhuacan
Glyphe de la ville de Texcoco
Glyphe de la Triple Alliance : Texcoco, Mexico-Tenochtitlán et Tlacopan

Nezahualcoyotl ne devint pas le tlatoani – le souverain, littéralement «Celui-qui-parle-bien» – de Texcoco sans difficulté. Tout d’abord, le tlatoani, premier personnage de la cité-État, est élu par un conseil d’anciens nommés les teuctli, les «seigneurs», sélectionnés parmi la noblesse élevée au calmecac, «l’alignement de maisons» en nahuatl, un établissement d’éducation géré les prêtres.

Issu de la noblesse par son père Ixtlilxochitl («Fleur-de-visage-noir»), le neuvième tlatoani de Texcoco, et sa mère, cette période fut l’occasion pour lui d’étudier au sein du calmecac la pensée des anciens toltèques, leurs traditions ainsi que la poésie jusqu’à son adolescence. Le meurtre de son père par le souverain des Tépanèques voisins, le grand chef de guerre Tezozomochtli («Celui-qui-ne-décolère-pas»), l’obligea à dix années d’exil.

Nezahualcoyotl tel que vu dans le codex Ixtlilxochitl

La défaite des Tépanèques après une guerre entre 1428 et 1430 permit aux Aztèques de reprendre leur territoire et à Nezahualcoyotl de reconquérir Texcoco pour en devenir le tlatoani en 1431 : le souverain commença dès lors son entreprise de réorganisation des villes et territoires alliés à Texcoco.

Tour à tour dépeint par les historiens du XVIe siècle comme une figure positive ou négative, Nezahualcoyotl s’illustre comme législateur et administrateur, grand bâtisseur, chef de guerre mais également comme un politicien ambitieux et perfide n’hésitant pas pour épouser Azcalxochitzin («Albâtre-fleuri») à envoyer à la guerre le rival auquel elle était promise, ayant chargé l’un de ses capitaines de le jeter dans la bataille au moment où il ne pourrait que succomber.

L’organisation de l’administration sur un modèle pyramidal, la codification des lois de Texcoco et la gestion des affaires selon quatre conseils principaux (Affaire civiles et criminelles, Science et musique, Guerre, Propriété) permit de structurer un modèle de gouvernement efficace et de faire par la suite rayonner culturellement Texcoco, attirant penseurs, poètes et éducateurs.

Nezahualcoyotl fit construire de nombreux édifices pour affirmer sa royauté et entrepris des travaux publics pour la cité-État : son biographe, Fernando de Alva Ixtlilxóchitl, nous renseigne sur la construction d’un palais parmi les plus vastes et somptueux du monde précolombien avec plus de 300 pièces, des bains royaux taillés dans le porphyre, des jardins botaniques et zoologiques ainsi qu’une digue et un aqueduc pour acheminer l’eau douce jusqu’à Texcoco.

D’autres lieux accompagnèrent l’essor culturel de Texcoco : les maisons de poésie et musique firent la renommée du roi-poète, dorénavant entouré d’une cour d’artistes et de lettrés.

De même, les calmecac, lieux de formation de prêtres, étaient renommés et placés sous l’autorité de Quetzalcóatl, le «Serpent-à-plumes»

tandis que les telpochcalli, lieux de formation de guerriers, étaient sous celle de Huitzilopochtli, «Colibri-de-Gauche », le dieu de la Guerre.

La poésie nahuatl

Autant de nombreux détails de la vie de Nezahualcoyotl nous sont connus, autant l’attribution de ses poèmes – une vingtaine – est plus incertaine. La littérature nahualt est également peu connue et plusieurs difficultés s’offrent au lecteur et au traducteur, notamment de par les règles de composition du nahuatl, les erreurs de copistes, les incohérences et la mise en contexte nécessaire pour appréhender cette poésie très imagée et vivante.

Pour commencer, la poésie nahuatl se désigne elle-même comme des «chants fleuris» ou comme «Parole fleurie», xochicuicame. Cette omniprésence des fleurs pour se référer à la poésie se retrouve jusque dans l’au-delà aztèque, le Tlalocan, avec le lieu où s’assemblent les âmes des poètes morts : Xochicuahuitl, «l’Arbre fleuri», le lieu mystérieux où s’origine la poésie et qui symbolise l’union des poètes.

Les genres de cette poésie chantée peuvent ensuite s’inscrire dans les grandes catégories suivantes :

  • Des «chants de guerres» : des poèmes célébrant des guerriers, héros et chefs.
  • Des «chants fleuris» : de la poésie lyrique avec des textes plus personnels.
  • Des «chants de désolation» : des interrogations sur la mort.

Finalement, quelques éléments majeurs peuvent être soulignés et aider dans notre compréhension de la poésie nahuatl :

  • L’utilisation abondante de périphrases et métaphores :
    • «Aigles et Jaguars» : les guerriers membres du second et troisième ordre de chevalerie de l’empire aztèque, vecteurs de la «Guerre fleurie».
    • «L’oiseau de turquoise», «l’aigle», «l’ara des lac» : le soleil.
    • «La poussière de boucliers», «les abords de l’incendie» : la bataille.
    • «La maison de la mousse aquatique», «la maison du printemps» : la maison du chant et de la poésie.
  • L’importance de la parole, du chant et de la mélodie : le poème est marqué par la voix et est accompagné de cris et d’exclamations annonçant aux tambourins et aux grelots le rythme à tenir.
  • La liberté de structure : la métrique n’a pas d’importance fondamentale.
  • Les répétitions sont abondantes que ce soit dans les couplets, les exclamations ou encore les idées mêmes.

Les thèmes favoris de Nezahualcoyotl sont principalement mélancoliques avec l’angoisse et l’obsession de la mort, la fuite irrémédiable du temps ou l’évocation douloureuse de la précarité de toutes choses comme dans ce premier «chant de désolation» :

Où irons-nous ?
Où la mort n’a-t-elle pas son empire ?
Mais faut-il vivre dans les pleurs
Parce qu’elle existe ?
Que ton âme soit dure :
Nul ici ne vivra pour toujours !
Même les princes finiront par mourir :
C’est ce qui consume mon cœur.
Que ton âme soit dure :
Nul ici ne vivra pour toujours !

Les «fleurs de mort par l’obsidienne», itzimiqui xochitl, et «la mort dans la guerre», yaomiquiztli, développent dans ce second «chant des princes» le thème de la mort noble, la seul mort honorable qu’un homme puisse espérer : sous le couteau sacrificiel ou sur le champ de bataille.

Texte en nahualtTraduction en français
Chalchihuitl in xihuitl
motizayo in moihuiyo
in ipalnemoani.

Ye innecuiltonol a in tepilhaun
itzmiqui xochitl
yaomiquiztli.
Émeraudes, turquoises,
Sont tes joyaux, tes plumes,
Ô Celui-par-qui-vivent-toutes-choses.

Ainsi ils se sentent heureux, les princes :
Avec les fleurs de mort par les lames d’obsidienne,
Avec la mort dans la guerre.

La mort et les sacrifices humains sont abondamment évoqués dans la culture aztèque avec les dieux qui lui sont associés : Xiuhtecuhtli et Xipe Totec, comme dans ce passage du Codex Borbonicus.

À gauche – Xiuhtecuhtli, dieu du Feu, avec ses attributs ignés habituels : son ornement de poitrine en forme de foyer, le xiuhtototl «oiseau turquoise» sur le front, et le xiuhcoatl, le «serpent de feu», son double animal sur le dos.

À droite – Xipe Totec, «notre seigneur l’écorché», le dieu du renouveau de la nature qui s’écorche lui-même. Ici, avec ses attributs habituels : son couvre-chef en forme de couteau, revêtant la peau d’un écorché. Il a dans la main droite un couteau de silex pour le sacrifice, et son chicahuaztli, «bâton à sonnailles», dans la main gauche, tous les deux utilisés pour les sacrifices humains.

Les éléments annexes disposés tout autour renforcent l’idée de faire pénitence et de faire des offrandes sacrificielles afin de plaire aux dieux et obtenir la prospérité :

Un récipient avec une patte de cerf.Un joug d’esclave.Un autel en pierre avec des cœurs et de «l’eau précieuse», métaphore du sang sacrificiel.Des tiges pour se saigner.Un récipient avec une offrande de maïs et un panier avec des épis de maïs, symboles de fertilité et d’abondance.
Un bol de pulque, une boisson alcoolisée : symbole de fertilité et abondance.Un bâton à tête de cerf, des attributs associés au feu et à l’ancestralité.La bourse de copal, une résine semi-fossile, avec des poinçons pour l’autosacrifice.Le glyphe du cœur devant la bouche de Xiuhtecuhtli : les offrandes lui sont destinées.

L’essence métaphorique de la langue nahuatl se retrouve avec la désignation des noms propres et des noms de lieu. «Là-où-sont-les-Décharnés», Ximohuayan, est un autre nom du Mictlan, le Pays des Morts, encore appelé Quennonamican «le lieu du mystère» tel qu’évoqué dans ce dernier poème :

Texte en nahualtTraduction en français
Titotolini,
in ah nican tochanti macehualtin !
Canon ximohuayan,
canon ye ichan… huiya !
Zan achica nctlalcahuilo nican !

Zan totlallenehuipan in tinemi
ye nican, timacehualtin !
Canon ximohuayan,
canon ye ichan… huiya !
Zan achica netlalcahuilo nican !
Amer notre cœur,
Car notre maison d’homme n’est pas ici,
Mais là-bas, Où-sont-les-Décharnés,
Là-bas dans leur demeure,
Qui pour toujours est séparée d’ici.

Nous vivons sur cette terre, à nous prêtée
En ces lieux, nous les hommes.
Mais là-bas, Où-sont-les-Décharnés,
Là-bas, dans leur demeure,
Qui pour toujours est séparée d’ici ?
Représentation de Tlalocan, l’au-delà paradisiaque aztèque (d’après la peinture murale de Tepantitla).
Deux figures de prêtres font des offrandes à une montagne personnifiée dont les bras sont visibles et sur laquelle repose un arbre fleuri qui retourne en échange ses bienfaits
: la fertilité, évoquée par le symbole de l’eau, élément du dieu Tlaloc, le maître des lieux.

La fin de règne de Nezahualcoyotl fut parsemée d’épreuves autant pour la cité de Texcoco que pour la vie personnelle du souverain, ce qui certainement affecta sa sensibilité poétique. Plusieurs calamités s’abattirent sur Texcoco entre 1446 et 1450 avec des famines, des épidémies et une mortalité infantile élevée. Le premier fils légitime de Nezahualcoyotl fut également exécuté pour trahison et deux autres de ses fils moururent à la guerre.

Tombant malade, Nezahualcoyotl mourut en 1472, non sans avoir inauguré deux grands temples, l’un pour le dieu inconnu Iipalnemoani, «Celui-par-qui-vivent-toutes-choses» et l’autre pour Huitzilopochtli, le dieu de la Guerre. Son angoisse de la mort et la beauté éphémère des choses se retranscrivent presque de manière prophétique avec la fin brutale de l’empire aztèque quelques années plus tard après seulement 200 ans d’existence. Tout aussi prophétique, cette chute se terminera avec la mort du dernier souverain aztèque Cuauhtémoc dont le nom signifie littéralement «Aigle-qui-tombe».

Sources :
- Nezahualcoyotl - Sur cette terre, à nous prêtée
- Fac-similé du Codex Ixtlilxochitl
- Fac-similé du Codex Mendoza
- George Bedell - The Nahuatl Language
- Jacques Soustelle - Les Aztèques
- Bibliothèque nationale de France Département des Manuscrits - Codex Azcatítlan
- Marie-Rose Séguy - Aztlán, terre des Aztèques : images d'un nouveau monde
- Antonio de León y Gama - Descripción histórica y cronológica de las dos piedras 1790
- Joanne Pillsbury - Archaeological Illustration and the Ancient Americas
- Annabeth Headrick - Teotihuacan Trinity : The Sociopolitical Structure of an Ancient Mesoamerican City
- Codex Borbonicus